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Les débuts du comité des fêtes : Interview d'Hubert LAFFITTE par Frédéric BERNADET

Le 18 janvier 2015, nous sommes allés rendre visite à Hubert Laffitte à la maison de retraite de Roquefort. Au fil de l’année à venir, nous projetons de recenser quelques témoignages des plus « anciens » de Saint-Gor. Chacun pourrait alors nous raconter ses souvenirs du quotidien d’autrefois dans le village, comment et dans quel contexte sont apparus les principaux événements et associations qui ont fait et font encore la vie de Saint-Gor.

Ainsi, il nous est paru évident qu’Hubert Laffitte serait à même de partager ses expériences, notamment quant à la naissance du comité des fêtes de Saint-Gor. Né en 1920, il est de ceux qui ont créé le comité des fêtes de Saint-Gor. Président du comité pendant plusieurs années, il était très impliqué dans l’organisation de la course landaise.

Voici donc un extrait de son témoignage :

Frédéric :Racontez-nous comment a débuté le comité des fêtes, à Saint-Gor.

Hubert : « C’est un peu compliqué Saint-Gor… On a eu la vedette à l’époque pour les courses landaises.

De quand datent les 1ères arènes ?

Ouh mais les 1ères arènes, elles datent d’y a longtemps ! Elles étaient entre les 2 bistrots, entre le Raffe et « chez Maria », on dit toujours comme ça… La maison y est toujours mais ça a changé de propriétaire !La commune a fait bâtir l’auberge.Mais je te parle d’avant guerre moi ! A ce moment-là, t’en avais pas de comité des fêtes, les arènes étaient en bois même !

Et d’où venaient les vaches ?

Ah les vaches venaient de chez Barrère… du côté d’Escalans ! Un patelin au nord de Gabarret là…

F : Il parait qu’il y avait des vaches au moulin de Vialotte…

H : ah il fallait les loger quelque part, elles y restaient pour y paitre ! On les mettait dans les parcs avec les brebis. Il n’y avait pas de camion à l’époque, les vaches partaient à pied ! Autrement dit, elles arrivaient la veille…

Et les débuts du comité dans tout ça ?...

H : Bon alors le comité, au début c’est la commune. On distribuait une carte d’entrée gratuite pour aller à la course. Ils faisaient venir quelqu’un qui avait l’habitude de s’occuper des vaches et des écarteurs.

En 38 ou 39, ils ont fait un comité des fêtes, mais seulement avec les célibataires ! Le programme était simple, course pendant 2 jours. Toujours pour Pentecôte.

Et puis ça a été coupé avec la guerre. Mais après, avec cette histoire de célibataires, c’était bien beau, t’avais des gars de 50-60ans qui étaient au comité des fêtes et les gars de 20 ans qui étaient mariés et qui restaient à la maison ! C’était une erreur, ils ont commencé à rouspéter…

Alors on a refait une Assemblée Générale extraordinaire pour dissoudre le comité actuel (François Dauba était alors le président)et pouvoir prendre toutes les personnes qui voudraient y adhérer.

François Dauba n’a plus voulu se représenter. Il restait au comité mais il voulait pas être président. Alors ils m’ont nommé président,  je me suis laissé faire et je suis resté président plusieurs années comme ça…

Où se faisait la fête à Saint-Gor ?

A l’époque t’avais 4 auberges à Saint-Gor ! (« Chez Maria », le Raffe, le Moulin de Caillaou et Vialotte)Mais si tu faisais les fêtes à Saint-Gor, c’était quand même chez Maria et le Raffe. Le moulin ça comptait pas, on  aurait fait un bal à la limite. Et à Vialotte, y’avait une fête locale au mois de septembre (bal et  concours de quilles).Et puis à la longue, Vialotte et le Moulin ont fermé…

Qui vous a remplacé ensuite ?

Bernard Déjean. Oh je suis resté dans le comité et dans le bureau pour m’occuper de la course landaise. Après c’est Robert (Labarchède)qui s’en est chargé.

Y’avait-il autre chose, à part la course ?

Ah mais à part la course, mais on ne faisait que ça ! La fête commençait le samedi, y’avait passe-rue avec la Joyeuse. On allait du Raffe chez Maria, ils buvaient un coup, et qui c’est qui venait ? Personne ! A la longue on l’a laissé…

Et puis il y a eu la course cycliste ?...

Aussi ! Les 1ères que l’on faisait, les routes n’étaient encore pas goudronnées ! C’était même avant guerre…

Ils faisaient le tour de la commune : ils partaient de Saint-Gor, jusqu’à l’église de Vialotte puis revenaient et tournaient au Braou.

Après, ils ont changé le circuit et ont fait « le circuit des coureurs » qu’on appelle… Et pour rendre la course plus intéressante, pour tous les 2 ou 3 km y’avait des primes. Y’avait du monde, y’en a même qui faisaient le tour du circuit à pied (oh très peu !…)

On a fait aussi des courses à pied. Tu partais du croisement, tu filais sur le petit Argelès dans le chemin qui avait, t’arrivais chez le Sabotier et ils revenaient au bourg.

Et revenons au succès des arènes…

Quelquefois, on avait les arènes archi pleines ! Même le lundi, on a fait des arènes archi pleines. Y’a eu ces fameuses jeunes filles qui ont formé une petite cuadrilla pour faire des jeux, les arènes étaient remplies, on a même été obligés de faire rentrer les gens dans les talanquères !

Comment était organisée la course alors ?

C’est-à-dire, avant, on a toujours fait 2 jours de course… On appelait ça une course mixte : le 1er jour, tu avais une course normale et les cuadrillas n°2 et ensuite il y avait les jeux pour les amateurs C’est là où il y avait la cocarde. Mais tu pouvais te ramasser de belles tumades !

On a même connu la cuadrilla féminine ! On faisait la moitié des jeux le lundi, et elles se sont présentées. Elles ont eu du succès ! Elles auraient pu  aller s’essayer ailleurs, on leur aurait proposé des contrats à d’autres fêtes ! Ah mais elles se sont dégonflées ! Elles auraient gagné des sous pourtant… mais des tumades aussi ! 

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